“Mariage forcé”
22/12/2007 par La Passerelle |
Un temps de réflexion pour les femmes
Dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, plusieurs actions, rencontres, projections ont été organisées. Le 20 novembre, à Planoise, le thème était celui du mariage forcé.
A la Maison de Quartier, rencontre de femmes autour d’un film où des lycéennes créent une pièce de théâtre sur le thème du mariage forcé : une mère autoritaire, forte de son bon droit, négocie le montant de la “vente” de sa fille à un garçon qu’elle ne connaît pas. Derrière l’aspect volontairement comique des situations, le drame est bien présent.
Coutume dépassée ? Oh non, autour de nous des jeunes femmes ont subi ce type de mariage, des jeunes filles ont peur d’y être contraintes, et le phénomène semble plutôt en augmentation. Prendre mari (ou femme) “au pays”, ou dans la communauté locale, par une entente entre familles, c’est respecter la coutume, garantir le maintien des traditions.
Certaines familles pensent bien faire en agissant ainsi.
Le vécu
Les femmes présentes, de Dole et du quartier de Planoise, ont pour la plupart vécu ce
type de mariage. Y a-t-il eu violence ? Pour que la jeune fille donne son accord, pas forcément : il y a surtout une longue habitude de soumission dans l’éducation, une stricte surveillance, un conditionnement depuis l’adolescence, une pression à laquelle la jeune fille ne peut ou ne sait pas résister. C’est une violence, mais qui ne se voit pas. Violence ensuite – nuit de noces, débuts de la vie conjugale, c’est hélas assez fréquent.
La loi
La juriste présente le rappelle : depuis 2006, en France, l’âge légal pour le mariage est de 18 ans au moins, pour les garçons comme pour les filles. Pour se marier il faut être majeur, plus de “consentement parental” dissimulant un mariage forcé. De même, la jeune mariée
dispose désormais de cinq ans pour demander l’annulation de son mariage s’il a eu lieu sous la contrainte.
Adresses utiles
A Besançon : le CIDFF, Centre d’information
sur les droits des femmes et des familles, 14 rue Violet ou tel 03 81 83 48 19.
(il y a une permanence à la Maison de Quartier de Planoise le jeudi après-midi, sur rendez-vous en téléphonant au 03 81 87 81 20.)
Solidarité Femmes : 27 rue Mégevand, tel 03 81 81 03 90.
Attention : les jeunes mineur(e)s doivent demander la protection du juge des enfants,
au tribunal de grande instance.
L’association “Femmes Debout” à Dole, 63 av de Verdun, tel : 03 84 82 14 37
courriel : femmesdebout@wanadoo.fr
site : www.femmesdebout.org