Châteaufarine a son historienne
25/09/2007 par La Passerelle |
Madame Madeleine Pardonnet a toujours habité Chateaufarine puisque son père, garde-champêtre, a pris la direction de l’auberge de jeunesse qui s’installait en 1939 dans les locaux de l’ancienne école communale. Devant les changements rapides et parfois violents qui survenaient dans son environnement jadis paisible et villageois, Madeleine Pardonnet a entrepris un travail de mémoire, collationnant patiemment textes, photos et cartes postales, pour garder la trace de ce qu’a été Chateaufarine, de ceux qui y ont vécu et des évolutions dont elle a été témoin.
Après celui de Planoise, l’exemple de Chateaufarine illustre bien ce qu’ont vécu ou vivent encore ceux qui ont la malchance que leur maison soit située sur la zone d’expansion d’une ville. Reconstruire ailleurs est difficile financièrement, impossible si l’on est âgé. Et tout peut recommencer très vite ! M. Georges Siméon détient sans doute un record ; après expropriation il reconstruit une maison en 1959, pour la voir démolie elle aussi en 1966 ! Ou cette autre famille, expropriée de la Malcombe en 1973, puis de nouveau de Chateaufarine dans les années 80…
Plusieurs exemples aussi de graves maladies survenant juste après le choc d’une expropriation, y compris chez les récents expropriés des Hauts de Chazal. Et ça n’a rien d’une coïncidence. A Chateaufarine, une maison est le dernier bastion de la résistance à l’invasion béton-goudron. Souhaitons que le pot de fer laisse encore un peu en paix le pot de terre dans son jardin !